HORROR COMIC
HORROR
COMIC 
Fabrice, Justine et Odette sont dans leur demeure.
Justine : Est-ce que tu vas vraiment faire
l’amour avec Astarina ?
Fabrice : Je lui ai promis de passer à
l’acte sexuel et toi, tu lui as donné ton consentement.
Donc je suis bien obligé de coucher avec elle.
Justine : Tu ferais mieux d’avouer
que cela te ferait plaisir de partager son cercueil. Ce serait plus
franc d’avouer que tu es amoureux d’elle, plutôt
que d’affirmer que tu veux faire l’amour avec cette
vampire sous prétexte que tu te sens obligé de le
faire.
Fabrice : Si mademoiselle Astarina ne nous
vient plus en aide, nous ne pourrions pas nous défendre contre
les monstres et c’est bien ce qui pourrait se passer si je la
déçois.
Justine : Tu sais Fabrice, je suis
terriblement jalouse et j’ai très envie de faire l’amour
avec toi une dernière fois, car quand tu m’auras
trompée, ce sera fini entre nous.
Odette : Tant mieux. Comme ça,
j’aurai un autre gendre.
Fabrice : Tu me fais beaucoup de peine
Justine. C’est vrai que je suis très attiré par
mademoiselle Astarina d’une façon inexplicable, mais je
ne veux pas te perdre malgré tout.
Justine : Si tu es attiré par elle,
c’est simplement parce que tu la trouve mignonne physiquement.
Fabrice : Non, Justine. Ce n’est pas
du tout ce que tu crois. Au bureau, je croise tous les jours des
femmes aussi ravissantes qu’elle et pour lesquelles je
n’éprouve aucune attirance. Mais en ce qui concerne
mademoiselle Astarina, j’ai l’impression de bien la
connaître, tellement elle me rappelle quelqu’un que j’ai
connue dans le passé.
Justine : De qui tu veux parler ?
Odette : Certainement de l’une de
ses nombreuses maîtresses.
Fabrice : Vous la belle-mère, mêlez
vous de ce qui vous regarde. Je ne te peux pas t’avouer le nom
de la personne que cette vampire me rappelle. Je peux simplement te
dire qu’il s’agit d’une personne que j’ai
profondément adorée dans le passé.
Justine : Au lieu de raconter des
histoires, tu ferais mieux d’avouer que tu la trouves mignonne
et que tu veux simplement te la faire.
Fabrice : Justine je t’en supplie,
ne complique pas les choses, elles sont déjà assez
complexes comme ça. Je te demande simplement de me faire
confiance et surtout de ne pas m’en vouloir quand j’aurai
commis l’acte sexuel avec elle.
Justine : Quand tu m’auras trompée,
ce sera fini entre nous. Mais avant, je veux faire l’amour une
dernière fois avec toi, ce sera mon cadeau d’adieu.
Fabrice : Tu me fais énormément
de peine, mais je veux coucher avec toi une dernière fois.
Justine : Oui, mais où ? Dehors
c’est rempli de monstres et je ne vais pas passer à
l’acte sexuel devant maman.
Fabrice : Tu as raison. Odette vous ne
voulez pas vous promener dehors pendant une heure ou deux ?
Odette : C’est ça. Pour que
je me fasse dévorer par les monstres. Il n’en est pas
question. C’est plutôt à vous d’aller faire
vos cochonneries ailleurs.
Fabrice : Bon, très bien, nous
allons sortir. Merci d’avoir refusé le petit service que
je vous ai demandé.
Odette : De rien. C’est tout
naturel.
Justine : Maman, tu exagères. C’est
bon. Nous allons sortir. On va aller au cimetière faire
l’amour sur une tombe.
Fabrice : Pour notre nuit d’adieux,
je trouve cela macabre, mais puisqu’on n’a pas le choix à
cause de belle-maman. Allons dans les catacombes.
Justine : Allons dehors maintenant. Je
suis impatiente de faire l’amour avec toi.
Ils sortent tous les deux dehors et laissent Odette
toute seule dans la maison, une fois qu’ils sont dehors, ils
croisent Marlèche qui est suspendu en l’air, assise sur
un aspirateur.
Justine : Bonsoir Marlèche.
Qu’est-ce que vous faîtes assise sur cet aspirateur en
train de voler ?
Marlèche : Mauvais soir les gars.
Je me promène tout simplement. Je suis ben une sorcière
moderne, ma grand-mère volait sur un manche à balai et
mouais je vole sur un aspirateur. On dira ce qu’on voudra, mais
le modernisme ça a du bon.
Une coupure de courant intervient et les spectateurs
sont plongés dans le noir le plus total et on entend un gros
« boum », ainsi que Marlèche qui crie
« aïe ». La lumière réapparaît
et on aperçoit la sorcière par terre et l’aspirateur
en mille morceaux.
Marlèche : Ben
Satanas. C’est point vrai. Je me suis fait mal. Ah, si
j’avais devant moi l’imbécile qui a inventé
l’électricité, j’aurai ben deux mots à
lui dire.
Fabrice : Ah, ah, ah.
Justine : Ah, ah, ah. Vous n’avez
pas de chance Marlèche avec cette coupure de courant.
Fabrice : Ce que vous avez l’air
ridicule.
Marlèche se relève.
Marlèche : C’est ça.
Moquez vous de mouais. V’la t’y pas que je saurais
prendre ma revanche quand le moment se présentera.
Marlèche s’en va.
Justine : Je crois qu’on la vexe en
se moquant d’elle.
Fabrice : Oui, c’est le moins qu’on
puisse dire. Il faut reconnaître que cette situation est trop
drôle.
Justine : Il est temps pour nous d’aller
au cimetière.
Fabrice : Tu as raison Justine.
Ils avancent tous les deux en direction du cimetière
et ils y arrivent au bout de quelques instants.
Fabrice : Je trouve cet endroit sinistre
pour notre dernière nuit d’amour.
Justine : Peut être. Mais ici, on ne
risque pas d’être dérangés par maman.
Fabrice : C’est paradoxal. Etant
donné son âge avancé, ce serais plus normal, si
c’était elle qui était dans un cimetière à
l’intérieur d’une tombe.
Justine : Ce que tu peux être
agressif à son égard. Franchement, tu m’énerves.
Fabrice : Excuse-moi, ma chérie.
C’est vrai que je suis triste que l’on se sépare,
mais le fait de me débarrasser de belle-maman me rend fou de
joie.
Justine : Je suis extrêmement en
colère quand j’entends tes propos au sujet de ma mère.
Fabrice : On a assez parler d’elle.
Je ne veux pas que l’on se dispute pour notre dernière
nuit d’amour. D’ailleurs, j’ai follement envie de
t’embrasser.
Justine : Moi aussi. J’en meurs
d’envie dans ce cimetière.
Fabrice : Il faut mieux mourir de ça
que d’autre chose. Maintenant, je vais goûter au doux
plaisir de te caresser les lèvres.
Ils s’embrassent longuement sur la bouche.
Fabrice : Cela me met dans une profonde
tristesse de savoir que c’est peut être la dernière
fois que je t’embrasse.
Justine : Il est encore temps de sauver
notre amour en refusant de coucher avec Astarina.
Fabrice : Non, car cela ne serait pas
correct envers elle. Je lui ai promis l’acte sexuel et je tiens
toujours mes promesses, même si je vais en payer le prix fort.
Justine : Tant pis pour toi. Maintenant,
j’ai envie de m’allonger sur la tombe pour que tu me
fasses l’amour.
Justine s’allonge sur le cercueil et Fabrice se
met sur sa petite amie. Juste à ce moment-là Zolard,
Dragueen, Loufiaud et Siscard arrivent.
Siscard : Vous ne pourriez pas faire vos
cochonneries ailleurs ?
Justine et Fabrice se relèvent.
Fabrice : Je ne pensais pas que vous étiez
encore en train de dormir dans le cimetière.
Siscard : Je suis toujours fatigué
comme mes amis et j’ai très envie de dormir.
Loufiaud : J’ai très faim
après gros dodo.
Zolard : On ferait mieux d’attendre
neuf mois avant de les manger.
Loufiaud : Pourquoi toi dire ça ?
Zolard : J’affirme cela pour la
bonne raison que d’ici là, ils auront un bébé
et on aura plus à manger.
Siscard : Tu as raison Zolard. D’ailleurs
les bébés sont excellents à déguster,
même s’il n’y a pas grand chose dedans. Ce sont
d’excellents amuse gueule.
Dragueen : Moi en ce qui me concerne, je
trouve cela original de donner naissance à quelqu’un
dans un cimetière, alors que d’habitude, c’est
dans cet endroit qu’on enterre les cadavres.
Zolard : Soit vous faîtes l’amour
maintenant et nous vous mangeons dans neuf mois ou alors on vous
dévore tout de suite.
Justine : On préfère encore
être mangé maintenant.
Astarina arrive.
Astarina : Qu’est-ce que vous faîtes
dans ce cimetière ?
Siscard : Ce n’est pas vrai. Voilà
l’emmerdeuse.
Zolard : Cela ne te regarde pas Astarina.
Astarina : Il me semble que vous vouliez
leur faire du mal. Certains d’entre vous veulent-ils prendre
une douche à l’eau bénite pour purifier leurs
âmes qui en ont bien besoin ?
Siscard : Ça va Astarina. On a
compris. On s’en va.
Astarina : Oui et plus vite que ça.
Les monstres s’en vont.
Astarina : Ce n’est pas très
prudent de se promener la nuit dans un cimetière.
Fabrice : On ne se promenait pas
mademoiselle Astarina.
Astarina : Ah, bon ! Qu’est-ce
que vous faisiez ?
Justine : J’avais l’intention
de faire l’amour avec mon mari. Ce n’est pas interdit, il
me semble.
Astarina : Bien sûr que non.
Justine : C’est bien aimable à
vous d’avoir votre autorisation.
Astarina : Ne soyez pas jalouse Justine.
Justine : Pourtant il y a de quoi. Mon
mari va me tromper et cela mettra fin à notre couple.
Astarina : Ce que vous pouvez être
orgueilleuse et rancunière. Fabrice vous appartient et je ne
veux surtout pas que vous vous sépariez à cause de moi.
Vous feriez bien de mettre votre orgueil de côté.
Justine : Jamais. Ne comptez pas la
dessus. C’est plutôt à vous de refuser de faire
l’amour avec lui.
Astarina : Ma petite Justine. Il existe
quelque chose de très profond entre Fabrice et moi qui dépasse
toutes les lois du naturel. Ce qui existe entre nous est un phénomène
complètement surnaturel que je refuse de vous expliquer.
Justine : Je ne comprends rien à
tout ce que vous me dites. D’ailleurs, je ne vois absolument
pas ce qu’il peut y avoir de surnaturel à ce que mon
mari soit infidèle.
Astarina : Fabrice est quelqu’un de
très fidèle au contraire et je suis la seule personne
avec laquelle il peut commettre l’adultère.
Justine : Quel dommage de vous avoir
rencontrée...
Fabrice : Justine. Tu es dur envers
mademoiselle Astarina. Tu devrais avoir honte de ta réaction,
car elle nous a déjà sauvé la vie.
Justine : Tu sais Fabrice, s’il y en
a un de nous deux qui doit avoir honte, je doute fort que ce soit
moi.
Astarina : La jalousie est un gros défaut,
mais je suis prête à parier que vous allez pardonner
votre mari.
Justine : Je suis prête à
parier de l’argent et même une fortune.
Astarina : Je refuse de faire ce pari, car
je ne veux pas vous ruiner.
Justine : C’est bien gentil de votre
part !
Astarina : Beaucoup plus que vous ne le
pensez…
Fabrice : Sortons de ce cimetière,
car cela me donne le cafard. J’ai envie de rentrer dans la
demeure qu’on nous a prêtée pour cette nuit.
Justine : Tu as raison Fabrice. Le fait
d’être dans un endroit aussi sordide ne me remonte pas le
moral. En plus de ça, j’avoue que je suis un peu
inquiète pour maman. J’ai peur que les monstres aient
profité de notre absence pour l’attaquer.
Fabrice : Moi aussi, je suis très
inquiet à son sujet. J’ai terriblement peur que les
monstres aient laissée en vie cette vieille rombière…
Astarina : On ne va pas rester ici plus
longtemps. Nous allons dans notre demeure.
Justine : Allons-y maintenant.
Ils s’en vont tous les trois du cimetière,
ils traversent le village avant d’arriver en face de la demeure
où se trouve Odette.
Fabrice : Nous n’allons pas ouvrir
la porte maintenant, car j’ai très envie de faire une
petite plaisanterie à belle-maman.
Justine : Qu’est-ce que tu veux lui
faire comme méchanceté ?
Fabrice : Rien de bien méchant.
Mademoiselle Astarina, vous n’auriez pas un drap blanc pour que
je le mette sur moi ? J’ai envie de me faire passer pour
Dragueen le fantôme.
Justine : Tu ne vas quand même pas
lui faire ça ?
Fabrice : Bien sûr que si.
Astarina : Laissez-le faire Justine. Ce
n’est pas bien méchant et j’ai l’impression
qu’on va s’amuser.
Justine : Bon, très bien.
Astarina : Venez avec moi Fabrice. On va
aller dans mon manoir et je vais vous déguiser.
Fabrice : Avec plaisir mademoiselle
Astarina. Surtout Justine, tu me jures que tu ne va rien dire à
ta mère.
Justine : Ne crains rien. Je te le
promets.
Astarina : Je suppose que vous ne venez
pas Justine.
Justine : Non, je vais aller voir ma mère.
La pauvre, elle doit s’ennuyer.
Fabrice : Je vous accompagne mademoiselle
Astarina et toi Justine, n’oublies pas la promesse que tu m’a
faite.
Justine : Ne t’inquiète pas.
Je ne dirai rien.
Fabrice et Astarina s’en vont et Justine frappe à
la porte.
Odette : Qui c’est ?
Justine : C’est moi Justine.
Ouvre-moi la porte, s’il te plaît.
Odette ouvre la porte.
Odette : Mais tu es toute seule. Où
est passé celui qui me sert de gendre ?
Justine : Il est parti ce déguiser
en fantôme pour te faire peur, il va bientôt revenir. Ne
lui dis surtout pas que je t’en ai parlé.
Odette : Je ne lui dirai rien, mais je lui
prépare un tour à ma façon. Ne reste pas dehors.
Rentre dans la demeure.
Justine rentre dans la maison.
Justine : Qu’est-ce que tu faisais
pour t’occuper pendant notre absence ?
Odette : Rien de spécial. Je
regardais une émission à la télévision.
Justine : Est-ce que c’était
intéressant ?
Odette : Pas spécialement. Mais je
n’allais quand même pas rester sans rien faire.
Justine : Tu as raison d’avoir
regardé la télé. Il fallait bien que tu
t’occupes.
Odette : Alors ça c’est bien
passé avec Fabrice pour votre dernière nuit d’amour
?
Justine : Non, ne m’en parle pas. On
n’a même pas couché ensemble, à cause des
monstres qui nous ont dérangés.
Odette : Tu n’as pas eu de chance,
ma pauvre Justine. Maintenant, il faut te trouver un nouveau mari.
Justine : Laisse-moi d’abord me
remettre de mes blessures avec Fabrice.
Odette : Qu’est-ce que tu penses de
Philippe ton cousin éloigné ? Il est intelligent
et il est plutôt mignon physiquement.
Justine : Je le trouve moche, prétentieux
et en plus de ça, il est loin d’être sorti de la
cuisse de Jupiter. Non, il ne me plaît pas du tout. Il a au
moins vingt ans de plus que moi, si je me mariais avec lui, j’aurai
l’impression d’épouser mon grand-père.
Odette : Bon, très bien. Et
qu’est-ce que tu penses d’Alain Philibert ? Il est plutôt
beau gosse, avoue-le…
Justine : Physiquement, peut-être ?
Mais je le trouve creux et sans le moindre intérêt. Non,
il ne me plaît pas du tout.
Odette : Ce que tu peux être
difficile ma fille...
Justine : C’est vrai. C’est
d’ailleurs pour cette raison que je suis follement amoureuse de
Fabrice.
Odette : Non, c’est une faute de
goût.
Justine : Je l’aime mon mari et je
ne te permets pas de dire des méchancetés le
concernant.
Astarina et Fabrice qui est déguisé en
fantôme frappe à la porte.
Justine : Je vais aller ouvrir c’est
d’ailleurs peut être lui qui rentre. Qui c’est ?
Astarina : C’est moi Astarina.
Justine : Je vous ouvre.
Justine ouvre la porte.
Justine : Rentrez.
Astarina et Fabrice rentrent dans la demeure.
Justine : Je vois que vous êtes
accompagnée de Dragueen. Mais où est passé mon
mari ?
Astarina : Il est parti faire un tour. Je
pense qu’il ne devrait pas tarder à revenir.
Odette : Personnellement, je ne suis pas
impatiente de le revoir.
Fabrice : Je suis Dragueen l’ignoble
fantôme de minuit. Hou, hou. Tremblez Odette, car je suis venu
avec la ferme intention de vous faire du mal.
Odette : Mais, vous êtes très
sale mon cochon, votre drap est presque noir. Je vais vous mettre
dans la machine à laver pour que vous puissiez prendre un
bain.
Odette l’attrape et elle le met de force à
l’intérieur de la machine à laver et elle la met
en marche.
Astarina : Ah, ah, ah.
Justine : Ah, ah, ah. Il est dans de beaux
draps ce fantôme ! C’est le cas de le dire…
Odette : Je vois que cela vous fait rire
toutes les deux.
Justine : Espérons que cela lui
servira de leçon. J’espère qu’il ne va pas
m’en vouloir d’avoir parlé, alors que je lui avais
promis de rien dire au sujet de sa plaisanterie.
Astarina : Je vais éteindre la
machine à laver le linge. Le pauvre, il doit passer un moment
désagréable.
Odette : Raison de plus pour le laisser
prendre un bain.
Astarina : Vous êtes cruelle à
son égard Odette.
Astarina éteint la machine à laver et elle
le sort de là dedans.
Fabrice : Je ne sais pas ce que j’ai,
mais j’ai la tête qui tourne.
Odette : Pour une fois que ce n’est
pas une conséquence de votre alcoolisme.
Astarina : Oui, c’est vrai. Je peux
boire son sang sans être ivre à mon tour, contrairement
à la dernière fois où Fabrice était en
état d’ébriété.
Fabrice enlève le drap qu’il avait sur le
corps.
Odette : Je ne suis pas mécontente
de vous avoir donné une bonne leçon. Tel est pris qui
croyait prendre.
Fabrice : Belle-maman, je suis en colère
après vous ! Je ne trouve pas de mots assez durs pour
dire tout le mal que je pense de la vieille rombière que vous
êtes. Mais je voudrais qu’on sorte pour avoir une
discussion tous les deux…
Odette : C’est avec plaisir que je
veux avoir une sérieuse explication avec vous. Alors comme ça,
monsieur se permet de se déguiser en fantôme avec la
ferme intention de me faire peur.
Fabrice : Et vous Odette, vous vous
permettez de m’enfermer dans la machine à laver pour que
je prenne un bain. Votre attitude à mon égard est
inqualifiable.
Odette : Sortons. Je crois qu’il est
grand tant que nous ayons une discussion tous les deux.
Fabrice : Pour une fois, je suis
parfaitement de votre avis. Allons dehors.
Justine : Vous n’allez quand même
pas vous étriper ?
Fabrice : Non, je veux simplement lui dire
tout le mal que je pense d’elle.
Odette : Et moi, je désire lui dire
ses quatre vérités en face.
Odette et Fabrice sortent dehors, on peut s’apercevoir
que ce dernier marche en titubant et ils sortent même du décor
théâtral.
Astarina : J’ai bien l’impression
qu’ils vont se dire mutuellement des choses désagréables.
Justine : C’est bien mon avis
également. Astarina, nous avons toutes les deux également
une explication à avoir au sujet de mon mari. Je vous en
supplie, je l’aime et l’idée que vous allez faire
l’amour avec lui me paraît insupportable.
Astarina : Vous êtes jalouse Justine
et je vous comprends. Mais je refuse de vous rendre ce service pour
une raison que je ne peux pas vous expliquez. Vous avez beau être
sa femme, j’ai moi aussi des raisons extrêmement fortes
de l’aimer que vous le vouliez ou non.
Justine : Si je pouvais empêcher
cela, croyez moi, je le ferais. Mais malheureusement, je ne vois pas
comment je pourrais m’y prendre.
Astarina : Vous ne pouvez rien faire pour
nous empêcher de nous aimer, car notre amour est plus puissant
que tout ce que vous pouvez imaginer.
Justine : J’ai malheureusement
l’impression que votre amour est très fort
réciproquement.
Astarina : Oui et c’est le moins
qu’on puisse dire. Croyez-moi Justine, cela me fait de la peine
de vous blesser, car je vous aime énormément.
Justine : Ce que j’éprouve
envers vous est très difficile à expliquer. Quelque
part je vous adore et par ailleurs je vous déteste.
Astarina : La haine que vous éprouvez
à mon égard vous passera, car vous êtes une
adorable jeune femme qui est certainement un peu trop jalouse.
Justine : C’est peut être vous
qui avez raison après tout.
Astarina : J’en suis certaine. Je ne
sais pas ce qui m’arrive, mais je suis très fatiguée
et je crois que le fait de faire une petite sieste me fera le plus
grand bien.
Justine : Allez vous reposer si vous êtes
fatiguée, cela ne peut pas vous faire du mal.
Astarina : Vous avez raison, je vais aller
dormir un peu, car j’en ai vraiment besoin.
Astarina avance jusqu’au cercueil et elle
s’allonge dedans.
Astarina : Si je dors trop longtemps.
Réveillez-moi Justine.
Justine : Promis.
Quelques instants plus tard.
Justine : Il me vient une idée pas
très catholique, mais il me semble avoir aperçu de
l’ail dans le placard.
Justine avance jusqu’au placard, ensuite elle
ouvre la porte.
Justine : Je savais bien qu’il y
avait de l’ail, je vais attendre qu’Astarina s’endorme
pour en mettre dans son cercueil.
On entend Astarina ronfler.
Justine : Ça y est. Elle s’est
endormi, la preuve je l’entends ronfler. C’est le moment
d’agir…
Justine lui met de l’ail dans son cercueil,
ensuite elle referme la tombe.
Justine : J’ai vraiment honte de
moi, car paradoxalement je l’aime beaucoup cette vampire. Mais
c’est la seule chance de sauver mon amour avec Fabrice.
Odette et Fabrice reviennent, ils ouvrent la porte et
ils rentrent dans la demeure.
Fabrice : Tu es toute seule Justine. Mais
où est donc passée mademoiselle Astarina ?
Justine : Non, je ne suis pas toute seule,
elle est entrain de dormir dans son cercueil. Elle est tellement
fatiguée qu’à mon avis, elle va s’endormir
pour très longtemps...
Fabrice : Elle a bien raison de se
reposer, si elle est fatiguée.
Justine : Alors ça c’est
passé comment vos explications ?
Fabrice : On s’est fortement disputé
et j’ai rembarré belle-maman à plusieurs
reprises.
Odette : Moi aussi, je vous ai dit vos
quatre vérités en face et le moins qu’on puisse
dire, c’est que je vous ai souvent cloué le bec…
Fabrice : Il vaut mieux entendre ça
plutôt que d’être sourd…
Astarina ouvre la porte de son cercueil et elle se lève.
Fabrice : Vous vous êtes bien
reposée mademoiselle Astarina ?
Astarina : Non, très mal. Justine,
j’ai deux mots à vous dire. Ce ne serait pas vous par
hasard qui avez mis ça dans mon cercueil ? (Elle lui
montre l’ail).
Justine : Vous n’êtes pas
morte. Je croyais pourtant que l’ail faisait mourir les
vampires.
Astarina : L’ail peut être,
mais certainement pas les oignons. Vous vous êtes trompée
et c’est heureusement la raison pour laquelle je suis encore en
vie. Vous ne pouvez pas savoir jusqu’à quel point je
suis en colère après vous. J’ai d’ailleurs
très envie de vous administrer une mémorable fessée
pour vous punir du mal que vous avez voulu me faire !
D’ailleurs, je ne sais pas ce qui me retient…
Justine : Ne me faîtes pas ça !
Je vous en supplie ! Je ne supporte pas d’être
humiliée…
Astarina : Je vous pardonne, mais c’est
la dernière fois. Si par malheur vous recommencez quelque
chose de similaire, je n’aimerais pas être à la
place de vos fesses…
Justine : Je suis désolée.
Vous ne pouvez pas savoir jusqu’à quel point j’ai
honte de ce que j’ai voulu vous faire.
Fabrice : J’avoue que je ne suis pas
très fier de toi Justine.
Justine : Moi non plus, si cela peut te
rassurer. Je vous promets que je ne vais pas recommencer quelque
chose de semblable.
Astarina : Je l’espère pour
vous Justine. Sinon vous pourriez avoir de sérieux problèmes…
Fabrice : Pourquoi as-tu fait quelque
chose d’aussi ignoble que d’avoir voulu tuer mademoiselle
Astarina ? Ne serais tu pas un peu trop jalouse par hasard ?
Justine : C’est possible. L’idée
que tu vas me tromper me paraît insupportable et je ne sais pas
ce qui m’est passé par la tête. Je me sens
tellement coupable. Si vous pouviez savoir jusqu’à quel
point j’ai honte.
Astarina : Ce qui est fait est fait. On ne
peut malheureusement pas revenir en arrière, mais cela ne sert
à rien de se culpabiliser. Rassurez vous ma petite Justine, je
vous pardonne et je comprends quelque part votre vive réaction.
Justine : Vous me croirez si vous voulez,
cela peut paraître paradoxal, mais je vous aime beaucoup
Astarina.
Astarina : Je vous crois. Il faut supposer
qu’à cause de votre jalousie, vous n’avez plus
toute votre tête en ce moment. N’en parlons plus, j’ai
déjà oublié ce qui c’est passé…
Justine : Merci Astarina. Vous êtes
adorable !
Une coupure de courant intervient à ce moment-là
et on voit des dents blanches dans le noir.
Justine : J’ai peur. J’aperçois
des dents blanches dans le noir. Ça ne peut pas être
Astarina, elle est juste à côté de moi.
Fabrice : Et pourtant, j’ai bien
l’impression qu’il s’agit d’un vampire, car
les dents que je vois sont longues et pointues.
Odette : Cela ne peut être qu’un
monstre.
La lumière réapparaît et on aperçoit
un vampire noir.
Blackula : J’ai vraiment
l’impression que vous avez peur du noir.
Astarina : Ah, c’est toi Blackula !
Comment as-tu fait pour rentrer dans la demeure ?
Blackula : Ce n’était pas
compliqué, la fenêtre était restée
ouverte…
Astarina : Qu’est-ce que tu viens
faire ici à Sultard ?
Blackula : Je suis venu porter main forte
aux monstres, car Marlèche m’a écrit pour me dire
que trois humains sont arrivés au village et qu’ils
n’arrivent pas à leur faire du mal, car tu les protège
Astarina.
Astarina : Je sais que tu es redoutable
Blackula, mais tu ne me fais pas peur. J’ai bien l’impression
que ton renfort auprès des monstres ne changera rien, car je
me suis jurée que mes amis sortiront vivant de Sultard et je
tiens toujours mes promesses…
Blackula : C’est ce qu’on
verra, Astarina. Tu sais, je suis un effrayant vampire.
Astarina : Tu es tellement ignoble
Blackula que tous ceux qui ont survécu à ta cruauté
sont devenus racistes et xénophobes. Tu es beaucoup plus
dangereux que moi, cependant je me sens invulnérable lorsque
je désire quelque chose.
Blackula : Tu crois vraiment que tu vas
sauver la vie à tes amis ?
Astarina : J’en suis certaine et ce
n’est certainement pas toi qui vas m’en empêcher…
Blackula : C’est ce qu’on
verra Astarina…
Astarina : Sors d’ici tout de suite,
j’ai assez vu ta sale tête. Je te préviens, si tu
ne t’en va pas immédiatement, nous allons nous battre et
nous verrons bien qui est le plus fort de nous deux.
Blackula : Ne va pas t’imaginer que
je te crains, mais je vais partir. Il est grand temps que j’aille
voir Marlèche, car elle m’a invité à
manger chez elle de la viande saignante.
Astarina : C’est ça ! Va
la voir…
Blackula : Je te promets que nous nous
reverrons Astarina…
Astarina : J’y compte bien…
Blackula sort dehors.
Justine : Qui est-ce Blackula ?
Astarina : Un redoutable vampire qui est
venu porter main forte aux monstres.
Fabrice : J’ai énormément
confiance en vous mademoiselle Astarina, mais ce qui me fait peur,
c’est que les monstres sont plus nombreux que nous et en plus
ils engagent du renfort.
Astarina : Oui, vous avez raison. Je crois
qu’il est temps pour nous de faire l’amour de façon
à ce que vous puissiez partir le plus vite possible du
village.
Fabrice : J’accepte de coucher avec
vous, mais c’est seulement pour sauver la vie de Justine et de
belle-maman.
Justine : Hypocrite.
Astarina : Allons immédiatement
tous les deux dans mon manoir.
Fabrice : Oui, nous allons y aller
maintenant.
Justine : Si tu fais ça Fabrice,
n’oublie pas que tu vas me perdre.
Fabrice : Je t’aime énormément
Justine, mais je préfère encore te perdre plutôt
que tu te fasses tuer par les monstres. S’il devait t’arriver
malheur, cela serait pour moi plus terrible que tout.
Astarina : Assez discuté. Allons
dans mon manoir.
Astarina sort accompagnée de Justine et d’Odette.
Astarina : Pourquoi vous nous suivez ?
Justine : Parce que je veux vous empêcher
de coucher ensemble et je garde espoir que vous changiez d’avis
au tout dernier moment.
Astarina : Vous n’y arriverez pas
Justine. Nous nous sommes promis quelque chose tous les deux et nous
tiendrons nos engagements.
Justine : Fabrice. Réfléchit
bien à ce que tu fais. Si tu me trompes, tu me perdras, je
t’aurai prévenu.
Astarina : Je sais que vous aimez beaucoup
trop Fabrice pour le plaquer. Vous verrez Justine que cet adultère
ne détruira pas votre amour…
Justine : Comment pouvez-vous être
aussi sûr ?
Astarina : Je le sais, c’est tout.
Quand Fabrice vous dira pourquoi il est amoureux de moi, forcément
vous lui pardonnerez et pour cause, vous êtes une jeune femme
intelligente.
Justine : Et pourquoi est-il amoureux de
vous Astarina ?
Astarina : Ce n’est pas à moi
de vous le dire, mais à Fabrice.
Justine : Fabrice. Je t’ordonne de
me le dire.
Fabrice : J’obéirai à
tes ordres quand le moment sera venu. Pour l’instant, je n’ai
pas envie de t’avouer le secret que je partage avec cette
vampire.
Justine : Si ça se trouve. Vous me
racontez des histoires.
Fabrice : Je ne t’ai jamais menti
Justine et ce n’est pas aujourd’hui que je vais
commencer.
Astarina : Attendez-moi ici, je reviens
tout de suite. J’ai une petite surprise pour vous Fabrice.
Fabrice : Ça tombe bien. J’adore
les surprises.
Justine : Pas moi. Je me demande ce
qu’elle complote.
Astarina s’en va dans son manoir.
Fabrice : Mademoiselle Astarina me prépare
très certainement une agréable surprise.
Justine : Pour toi peut être... Mais
sûrement pas pour moi.
Fabrice : Ne sois pas jalouse Justine. Je
t’aime énormément.
Justine : Tu as une drôle de façon
de le prouver. C’est d’ailleurs pour ça que je
vais bientôt te quitter.
Fabrice : Non, tu es ma femme et tu vas le
rester.
Justine : Tu rêves les yeux ouverts,
mon pauvre Fabrice.
Fabrice : Je te garderai ma chérie.
Quoi que tu en penses !
Justine : C’est ce que nous verrons…
Fabrice : C’est tout vu…
Odette : Je suis certaine que Justine va
vous quitter et elle aurait tort de ne pas le faire.
Fabrice : Pourquoi vous dites cela ?
Odette : Parce que ma fille a du caractère
et votre attitude à son égard est inqualifiable.
Fabrice : Vous la belle-mère,
mêlez-vous de ce qui vous regarde…
Odette : Mais cela me regarde, figurez
vous…
Fabrice : Non, ce qui se passe entre
Justine, Astarina et moi, nous regarde seulement tous les trois.
Odette : Et pas votre belle-mère
d’après vous ?
Fabrice : Absolument pas.
Odette : Justine va vous quitter que vous
le vouliez ou non. La prochaine fois, je tiens à choisir
moi-même mon gendre, car vous je ne vous ai pas choisi, il me
semble.
Fabrice : Mais vous êtes ignoble !
Vous profitez de notre problème de couple pour vous
débarrasser de moi et comme si ça ne suffisait pas,
vous voulez choisir son futur mari. Je vous préviens, je ne
vous laisserai pas faire…
Justine : Au lieu de te disputer avec
maman, tu ferais mieux de t’occuper de moi. Fabrice, j’éprouve
une folle envie de t’embrasser pour la dernière fois.
Fabrice : Moi aussi. J’ai faim de
tes lèvres.
Ils s’embrassent longuement sur la bouche et
Astarina revient avec un fouet à la main et elle est habillée
en tenue sexy.
Astarina : Vous êtes trop mignon
tous les deux quand vous vous embrassez.
Fabrice et Justine arrêtent de s’embrasser.
Fabrice : Ce que vous êtes belle et
désirable habillée de cette manière-là.
Astarina : Je suis heureuse de vous
plaire, j’avais peur que cette tenue ne vous convienne pas.
Fabrice : Vous aviez tort de vous posez
des questions. Je vous trouve ravissante au contraire.
Astarina : Merci du compliment.
Fabrice : Pourquoi avez-vous un fouet à
la main ?
Astarina : Vous voulez peut-être que
je vous fasse un dessin. Je suis une dominatrice et comme toutes les
vampires, j’aime sucer le sang des hommes pendant que je leur
fais l’amour.
Justine : Fabrice. Toi qui est si
douillet, tu devrais refuser de coucher avec elle.
Astarina : Il n’est pas du tout
douillet. Fabrice a déjà pratiqué le
sadomasochisme dans le passé.
Justine : Comment vous savez ça,
alors que moi sa femme, je ne suis même pas au courant ?
Astarina : Je le sais, c’est tout.
Je vais d’ailleurs vous prouver qu’il adore la
flagellation.
Astarina donne deux ou trois coup de fouet à
Fabrice.
Fabrice : Plus fort, plus fort. Ah, ce que
c’est agréable !
Odette : Mon gendre est complètement
immoral.
Justine : Tu aimes être battu et
dominé Fabrice ?
Fabrice : Oui, mais je te l’ai
toujours caché.
Justine : Ah bon, tu aimes les coups !
Masochiste…
Justine lui donne une claque.
Justine : Tiens. C’est un cadeau
pour te faire plaisir.
Fabrice : Ah, ce que tu peux être
jalouse, ma petite Justine.
Astarina : Je crois qu’il est tant
pour nous deux d’aller dans la chambre de mon manoir.
Fabrice : Je désire y aller
maintenant mademoiselle Astarina.
Justine : C’est ça. Allez-y
pratiquer vos fantasmes sataniques.
Fabrice : Non ce n’est pas amoral,
mais immoral. Ce n’est pas du tout satanique, mais c’est
du sadomasochisme.
Justine : Pour moi, c’est la même
chose.
Astarina : Venez Fabrice. Je vais vous
faire connaître un grand moment de bonheur.
Astarina et Fabrice se tiennent la main et ils avancent
jusqu’au manoir.
Odette : Ils sont partis. Bon débarras.
Justine : Fabrice m’a toujours caché
qu’il était adepte de ses pratiques immorales.
Odette : Cela ne me surprend pas de lui.
Combien de fois t’ai-je dit que mon gendre n’a aucune
moralité ?
Justine : Je commence fortement à
croire que c’est toi qui avait raison maman.
Odette : Quand ta mère certifie
quelque chose, tu peux la croire sur parole, Justine. Je n’avance
jamais des affirmations à la légère.
Fabrice : Oh, oui c’est bon !
Plus fort…
Justine : Je ne supporte pas d’entendre
mon mari faire l’amour…
Fabrice : Suce-moi, suce-moi !
Justine : Oh, la garce ! Elle lui
fait une fellation.
Fabrice : Suce-moi le sang.
Odette : C’est pire que ça.
Ils pratiquent le sadomasochisme.
Justine frappe de colère à la porte du
manoir.
Justine : Je ne supporte plus vous
entendre faire l’amour. Je ne le supporte plus.
Justine pleure.
Fabrice : Allons ailleurs, mademoiselle
Astarina.
Astarina : Nous allons dans une vieille
demeure abandonnée. Là-bas au moins, on sera certain de
ne pas être dérangés…
Justine : J’ai énormément
de peine. J’ai l’impression d’être trahie par
mon mari.
Odette : Ne sois pas triste Justine. Je
t’assure qu’il n’en vaut pas la peine.
Justine : Tu as sûrement raison
maman, mais malgré tout, je ne peux pas m’empêcher
de l’aimer.
Odette : Tu verras. Tu finiras bien par
l’oublier.
Justine : Je ne suis pas amnésique
et je ne vois pas comment dans ces conditions, je ne me souviendrai
plus de notre amour qui fût si fort.
Odette : Le temps finit toujours par
guérir les blessures…
Justine : Certainement pas celle-là.
Tu ne peux pas savoir jusqu’à quel point, j’aimerais
faire quelque chose pour me calmer tellement je suis énervée.
Odette : Je connais un excellent remède.
Justine : Ah oui, lequel ?
Odette : Tu devrais construire un château
de cartes, je t’assure que c’est excellent pour les
nerfs. D’ailleurs, j’ai toujours un jeu sur moi.
Justine : Pourquoi pas ? Cela ne peut pas
me faire de mal après tout. Donne-moi ton jeu de cartes, s’il
te plaît.
Odette lui donne son jeu de cartes et Justine commence à
construire un petit château.
Justine : Tu es sûr que c’est
efficace ton truc ?
Odette : J’en suis certaine. C’est
ce que je fais toujours lorsque je suis énervée, cela
me calme considérablement.
Justine : Pour en revenir à
Fabrice, tu ne peux pas savoir jusqu’à quel point je
suis en colère après lui.
Odette : Je te comprends, ma fille. Il
faut reconnaître que tu as d’excellentes raisons de lui
en vouloir.
Justine : C’est vrai que je lui en
veux, mais malgré tout, je l’aime tellement que je me
demande si je ne vais pas finir par lui pardonner ?
Odette : Justine si tu fais ça, tu
n’es qu’une cruche. Non, crois-moi. Tu n’as pas le
droit de lui pardonner après tout le mal qu’il te fait
subir actuellement.
Justine : J’ai l’impression
que tu lui en veux plus que moi. Je me demande même par moment,
si cela ne t’arrange pas qu’il me fasse des infidélités
pour te débarrasser de lui.
Odette : Qu’est-ce que tu ne vas pas
chercher là ma fille ? Je t’assure que je n’avais
jamais rien eu contre lui avant qu’il te trompe avec cette
vampire.
Justine : Pourtant tu ne l’as jamais
apprécié.
Odette : Mais si. Je l’aimais bien,
je t’assure. Même s’il est vrai que nous avions
souvent des altercations.
Justine : J’avoue avoir beaucoup de
mal à te croire…
Odette : Ne mets pas ma parole en doute
s’il te plaît.
Justine : Mon château est maintenant
terminé. Je suis tellement fatiguée que j’ai
envie de me reposer un peu.
Odette : Il est bien petit ton château
de cartes, mais cela t’a calmée, c’est
l’essentiel. Si tu es fatiguée après cette nuit
épouvantable, cela n’a rien d’étonnant et
tu aurais tort de ne pas te reposer quelques instants.
Justine : Oui, nous allons immédiatement
aller jusqu’à notre refuge.
Odette : Je t’accompagne.
Justine et Odette avancent jusqu’à la
maison et elles rentrent à l’intérieur de la
demeure.
Justine : Je crois que je vais aller me
reposer un petit peu dans le cercueil. Je suis même persuadée
que je vais m’endormir.
Odette : Tu aurais tort de t’en
priver.
Justine s’allonge dans le cercueil et Odette
s’assoit sur une chaise et cette dernière somnole
pendant quelques instants. La lumière s’éteint et
se rallume au bout de quelques instants, Justine se lève.
Odette : Tu es déjà
réveillée ma fille.
Justine : Oui, le fait de m’être
reposée un peu m’a fait le plus grand bien. J’ai
dormi pendant combien de temps un peu près ?
Odette : Tu as du t’endormir pendant
deux bonnes heures.
Justine : Je ne pensais pas m’être
endormie aussi longtemps. Fabrice et Astarina ne sont toujours pas
revenus ?
Odette : Non, pas encore.
Justine : Les salauds ! Ils ne
doivent pas s’ennuyer et ils sont sûrement entrain de
coucher ensemble. Je suis terriblement jalouse. Viens avec moi,
maman. Nous allons essayer de trouver la maison abandonnée
dans laquelle ils se trouvent, j’ai envie de les déranger…
Odette : Si tu veux, ma fille.
Justine : Nous allons maintenant visiter
Sultard pour essayer de les trouver.
Odette : Allons-y, immédiatement.
Odette et Justine ouvrent la porte et elles sortent.
Justine : Allons par-là, nous
verrons bien.
Justine et Odette sortent du décor théâtral.
Quelques instants plus tard, Fabrice et Astarina reviennent.
Fabrice : Ce que cela m’a plu de
faire l’amour avec vous.
Astarina : Moi aussi, j’y ai pris
énormément de plaisir. J’ai d’ailleurs
remarqué pendant nos rapports sexuels que vous m’aviez
souvent appelé Olga.
Fabrice : Je ne m’en suis pas rendu
compte. Mais il est vrai que vous n’avez pas tellement changé
depuis l’époque où vous étiez encore une
femme.
Astarina : Peut-être un peu
physiquement…
Fabrice : Rassurez-vous mademoiselle
Astarina, vous êtes toujours aussi ravissante.
Astarina : C’est gentil, merci. Et
dire que je ne pensais pas vous revoir un jour.
Fabrice : Moi non plus, mais j’ai
absolument voulu me marier en Transylvanie pour vous rendre hommage.
Astarina : Cela me touche énormément.
C’est curieux. A l’époque où je m’appelais
encore Olga, on était un couple à part, la preuve on
s’est toujours vouvoyer. C’est original, vous ne trouvez
pas ?
Fabrice : Bien sûr que si. Je pense
sincèrement que si on n’a jamais utilisé le
tutoiement, c’est parce que nous nous respectons profondément.
Astarina : Je suis parfaitement de votre
avis.
Fabrice : J’ai toujours regretté
votre suicide. Pourquoi avez-vous fait une chose pareille ?
Astarina : J’ai été
très affectée par le décès de ma petite
sœur, morte à la suite d’une maladie incurable. Je
crois qu’à ce moment-là de ma vie, j’étais
extrêmement perturbée et je n’avais plus toute ma
tête.
Fabrice : C’est à la suite de
votre suicide que vous êtes devenue une vampire ?
Astarina : Oui, j’ai été
punie par Dieu. Je n’ai rien contre lui, mais je trouve cela
profondément injuste que les gens qui en arrivent à de
telles extrémités soient châtiés par lui.
Fabrice : Je suis parfaitement de votre
avis, car rien ni personne n’a le droit de condamner les
suicidaires.
Astarina : Oui, c’est terriblement
injuste, d’autant plus que la personne que j’ai fait le
plus souffrir, c’est vous, mon petit Fabrice et vous m’avez
pardonnée.
Fabrice : C’est une excellente
remarque et je suis d’accord avec vous. Je pense sincèrement
que je suis la seule personne qui avait le droit de vous condamner et
je ne l’ai jamais fait. Donc Dieu et les anges n’avaient
selon moi pas le droit de le faire.
Astarina : Vous avez pourtant était
très affecté par mon suicide.
Fabrice : C’est vrai. Je serais
vraiment hypocrite d’affirmer le contraire. Je me souviens du
jour de votre décès, ça a été pour
moi le moment le plus effrayant de toute mon existence. Vous vous
rappelez que ce jour-là, on s’était promis de se
voir.
Astarina : Je m’en souviens comme si
c’était hier et dire que je croyais que plus jamais on
se reverrait.
Fabrice : Le fait de vous revoir est pour
moi une immense joie.
Astarina : En ce qui me concerne, c’est
pareil. Je suis très satisfaite en ce moment, car je vous ai à
mes côtés.
Fabrice : Vous ne pouvez pas savoir
jusqu’à quel point je vous aime.
Astarina : Moi aussi.
Fabrice montre du doigt le château de cartes.
Fabrice : Qu’est-ce que c’est
que ce truc-là ?
Astarina : J’ai bien l’impression
qu’il s’agisse d’un château de cartes.
Fabrice : Je pense qu’il s’agit
de ça effectivement. Qui a bien pu construire un truc pareil ?
Astarina : J’en ai aucune idée.
Quoi qu’il en soit ce n’est pas solide, au moindre coup
de vent, il va s’écrouler. C’est extrêmement
fragile, contrairement à mon vieux manoir qui est en ruine,
mais lui au moins il tient le coup. Mon petit château, c’est
du solide.
On entend un énorme coup de vent soufflé,
la château de cartes ne s’écroule pas, par contre
le manoir d’Astarina s’écroule en mille morceaux.
Fabrice : Vous disiez mademoiselle
Astarina ?
Astarina : J’avais raison de dire
que mon manoir, c’était du solide.
Fabrice : Oui, c’est une manière
de voir les choses…
Astarina : Il ne me reste plus qu’à
le reconstruire. Cela va m’occuper.
Fabrice : J’espère que vous
aimiez les légos étant petite, car votre manoir me
paraît tellement fragile que j’ai bien l’impression
qu’il faut le reconstruire souvent.
Astarina : Ah, ah, ah !
C’est ça. Moquez-vous de mon humble demeure.
Fabrice : Excusez-moi mademoiselle
Astarina, mais c’était plus fort que moi.
Astarina : Fabrice vous voulez vraiment
vous faire pardonner ?
Fabrice : Bien sûr. Je ferais
n’importe quoi pour obtenir votre pardon.
Astarina : J’ai soif. Est-ce que je
peux vous mordre au cou de façon à vous sucer le sang ?
Fabrice : Vous avez mon autorisation
mademoiselle Astarina. Vous êtes vraiment une gourmande.
Astarina le mord au coup, Justine et Odette reviennent.
Justine : Il s’en passe de belles
pendant mon absence.
Astarina arrête de lui sucer le sang.
Astarina : Nous ne faisions rien de mal.
Je lui suçais simplement le sang.
Justine : Je ne doute pas un seul instant
que vous ayez soif de mon mari. Vous ne me prenez pas pour une idiote
par hasard ? J’ai bien vu que vous étiez entrain de
l’embrasser.
Fabrice : Justine, je te jure qu’elle
me mordait au coup et elle ne m’embrassait nullement sur la
bouche.
Justine : Non seulement tu es infidèle,
mais en plus, tu me prends pour une simplette. Ça fait un peu
beaucoup. Tu ne trouves pas ?
Fabrice : Je t’assure ma chérie
que si j’avais été surpris entrain d’embrasser
mademoiselle Astarina sur la bouche, j’aurais l’honnêteté
de te l’avouer.
Justine : Que tu dis !
Fabrice : Justine, s’il te plaît,
ne mets pas ma parole en doute.
Justine : J’ai de bonnes raisons de
me poser des questions. La preuve, tu as bien couché avec
elle.
Fabrice : Je ne te l’ai jamais
caché.
Justine : A notre retour de Transylvanie,
nous allons divorcer Fabrice.
Fabrice : Non, nous le ferons pas. J’en
suis certain.
Justine : Comment peux-tu être si
sûr de toi ?
Fabrice : Je t’ai peut-être
été infidèle, mais c’est pour une raison
noble et je sais que tu vas bien finir par me le pardonner.
Justine : Tu as un certain culot pour
affirmer une chose pareille.
Fabrice : Non, Justine. Tu me comprendras
mieux dans quelques temps.
Astarina : Maintenant que j’ai
obtenu ce que je désirais, j’en suis heureuse et je vous
ai promis de vous faire partir d’ici vivant et croyez-moi, je
tiendrai promesse…
Justine : Cela est la moindre des choses
après ce qui vient de ce passer.
Astarina : Je vais aller chercher
immédiatement ce qui va vous permettre de vous enfuir de
Sultard. En attendant, vous devriez m’entendre bien sagement
dans votre demeure. Si vous vous enfermez, je serais plus tranquille,
car je serais certaine que les monstres ne peuvent pas vous attaquer.
Fabrice : A vos ordres mademoiselle
Astarina.
Astarina : A tout à l’heure.
Fabrice : A plus tard.
Astarina s’en va du décor théâtral,
tandis que les trois humains rentrent dans leur vieille maison,
Fabrice ferme la porte à clé.
Fabrice : Mademoiselle Astarina a raison,
ici on est en sécurité.
Justine : Oui, pour une fois qu’elle
n’a pas tort.
Fabrice : Je suis heureux à l’idée
de savoir que l’on va bientôt sortir de ce village maudit
en étant sain et sauf.
Justine : Moi aussi. J’espère
que l’on peut faire confiance en la personne d’Astarina.
Fabrice : Personnellement, je n’ai
aucune raison d’en douter.
Odette : Je ne supporte pas de laisser une
maison dans un sale état, je vais faire un peu de ménage.
J’aperçois justement un balai.
Fabrice : Qu’est-ce que vous pouvez
être maniaque ! Je ne vois pas l’intérêt de
faire du ménage…
Odette avance jusqu’au balai, elle le prend et
elle commence à faire un peu de ménage.
Justine : Maman, je ne vois pas pourquoi
tu fais ça ?
Odette : J’ai horreur de laisser une
maison sale avant de partir, surtout que les monstres nous l’ont
prêtée si gentiment.
Justine : Tu parles d’une
gentillesse. Ils n’ont pas arrêté d’essayer
de nous faire du mal, s’ils avaient pû nous tuer, ils
l’auraient fait depuis longtemps.
On aperçoit Marlèche revenir dans le
village et elle frappe à la porte.
Fabrice : Qui c’est ?
Marlèche : C’est mouais la
mère Astarina. Ouvrez la porte.
Fabrice : Déjà. Vous avez
été extrêmement rapide. Je vous ouvre
immédiatement.
Fabrice ouvre la porte.
Fabrice : Ce n’est pas mademoiselle
Astarina, mais c’est vous la vieille Marlèche.
Marlèche : Rassurez-vous, je ne
suis point venue vous faire du mal. Je suis simplement venue
récupérer mon balai. Vous pouvez ben me laissé
rentrer s’il vous plaît.
Fabrice : Il n’en est pas question
Marlèche.
Justine : Si elle est toute seule, tu peux
la laisser rentrer Fabrice. Après tout, nous sommes trois
contre cette vieille sorcière, dans ces conditions elle ne
peut rien faire contre nous.
Fabrice : C’est toi qui a raison
Justine. Rentrez Marlèche.
Marlèche : Merci.
Marlèche rentre dans la demeure.
Marlèche : Rendez mouais mon balai
s’il vous plaît la mère Odette, j’en ai
vraiment besoin.
Odette : Moi aussi. Vous voyez bien que je
suis entrain de faire le ménage.
Marlèche : Peut-être. Mais
mouais, j’en ai absolument besoin.
Odette : Pourquoi faire ?
Fabrice : C’est une question absurde
belle-maman. Marlèche veut sûrement le balai pour faire
le ménage. Je reconnais bien là toute l’intelligence
d’Odette quand elle pose des questions débiles.
Marlèche : Vous n’y êtes
point du tout le gars Fabrice. Je n’ai point l’intention
de faire le ménage.
Fabrice : Alors pourquoi vous tenez
absolument à récupérer ce balai ?
Odette : Vous critiquez mes questions
soi-disant idiotes, mais je m’aperçois que vous posez
les mêmes…
Fabrice : Vous, ça va…
Marlèche : Je veux récupérer
ce balai pour m’envoler dans les airs. J’ai beaucoup plus
confiance dans un traditionnel balai que dans un ben Satanas
d’aspirateur. Au moins avec ça, je n’ai point à
craindre une coupure de courant.
Fabrice : Ça c’est sûr.
Vous m’aviez terriblement amusé lorsque vous êtes
tombée de votre aspirateur.
Marlèche : C’est ça.
Moquez-vous de mouais. La mère Odette est-ce que vous pourriez
ben me rendre mon balai s’il vous plaît ?
Odette : Il n’en est pas question.
Marlèche : J’insiste.
Odette : Cela ne sert à rien
d’insister. Je ne vous le passerai pas.
Marlèche tire sur un bout du balai et Odette tire
sur l’autre bout. Le balai se casse en deux et elles tombent
toutes les deux par terre.
Odette : C’est malin. Comment je
vais pouvoir faire le ménage avec ce qu’il me reste du
balai ?
Marlèche : Et mouais. Comment je
vais pouvoir m’envoler dans les airs avec un demi-balai ?
Odette : Cela va vous coûter cher
Marlèche.
Marlèche : Je vous garantis que
vous allez ben le regretter.
Odette et Marlèche se battent.
Fabrice : Jolie ce petit crochet du gauche
bien envoyé dans la sale gueule de belle-maman. Allez
Marlèche ! Foutez-lui une bonne raclée…
Justine : Au lieu d’encourager cette
vieille sorcière, tu ferais mieux de les séparer.
Fabrice : Tu as raison, après tout.
Fabrice les sépare.
Odette : C’est dommage que vous nous
ayez séparé gendre de malheur. J’allais lui
donner une bonne correction.
Marlèche : C’est mouais qui
vous aurai cassé la gueule. Je suis très en colère.
Je vous préviens, je vais ben revenir en compagnie de tous les
monstres. Je vous garantis qu’on va vous attaquer et que vous
allez vraiment ben le regretter…
Fabrice : Que d’histoires pour un
malheureux balai ! Mes félicitations, belle-maman. On risque
d’avoir de sérieux problèmes à cause de
vous.
Odette : Je n’allais quand même
pas me laisser faire par cette vieille sorcière.
Marlèche : Je m’en vais. A
tout de suite les gars.
Marlèche sort de la maison et Fabrice ferme la
porte à clé.
Justine : J’espère
qu’Astarina va faire vite pour nous venir en aide, car j’ai
extrêmement peur.
Odette : Tout ça c’est de la
faute à mon gendre.
Fabrice : Vous avez un sacré culot.
Ce n’est pas moi qui me suis battu pour un malheureux balai.
Odette : Non, mais c’est vous qui
avez ouvert la porte à Marlèche.
Fabrice : Ce n’est pas de ma faute.
Je croyais qu’il s’agissait de mademoiselle Astarina.
Justine : Ce qui est fait est fait. Cela
ne sert strictement à rien de se disputer.
Marlèche hurle.
Marlèche : Venez les gars. Il est
grand temps d’attaquer les humains.
Tous les monstres arrivent.
Blackula : Pourquoi tu veux les agresser
maintenant Marlèche ?
Marlèche : Ben Satanas.V’la
t’y pas qu’ils m’ont cassé mon balai et je
pense que si nous attendions trop longtemps avant de les assaillir,
je crains fort qu’ils risquent de s’enfuir.
Blackula : Je crois que tu as raison. Il
faut se méfier d’Astarina, car elle est très
maligne.
Marlèche : Défonçons
la porte immédiatement.
Loufiaud : Toi avoir bonne idée.
Allons-y les gars.
Zolard : Je suis d’accord.
Siscard : Moi aussi.
Les monstres essayent de défoncer la porte, mais
ils n’y arrivent pas.
Justine : Je suis terrorisée à
l’idée que les monstres nous attaquent et dire
qu’Astarina devrait déjà être-là.
Fabrice : Ne t’inquiète pas,
Justine. Elle ne va sûrement pas tarder à intervenir…
Justine : Astarina a promis que si tu
faisais l’amour avec elle, cette vampire nous sauverait la vie.
Je suis déçue. Elle ne tient pas sa promesse.
Fabrice : Je t’en supplie. Fais-lui
confiance.
Astarina arrive dans un petit carrosse et elle descend.
Astarina : Ne défoncez pas la porte
où sinon c’est à moi que vous aurez affaire.
Blackula : Astarina. Sauve-toi, pendant
qu’il en est encore temps.
Astarina : Il n’en est pas question.
C’est vous qui allez vous enfuir.
Marlèche : Comment tu comptes t’y
prendre la mère Astarina pour nous faire partir, alors qu’on
est ben nombreux contre toi ?
Astarina : En faisant ça.
Astarina sort une bouteille d’eau bénite de
sa poche et elle les arrose.
Les monstres : Au secours.
Les monstres se sauvent en courant.
Astarina : Sortez vite de cette demeure.
Il est grand temps de vous enfuir de Sultard.
Les trois humains sortent de la maison.
Astarina : Vous allez monter dans ce
carrosse que j’ai soigneusement aspergé d’eau
bénite. Ainsi, vous allez pouvoir vous enfuir sans que les
monstres puissent vous attaquer.
Justine : Vous avez raison. Il faut partir
immédiatement.
Astarina : Honneur aux anciens. C’est
à vous Odette d’avoir le privilège de monter la
première dans le carrosse.
Odette : Vous parlez d’un honneur
que d’être traitée poliment de vieille peau.
Astarina : Ne soyez pas susceptible…
Odette : Je vais monter. Adieux Astarina
et merci de nous avoir sauvé la vie. Je ne vous aime pas
beaucoup, mais j’ai énormément d’estime
pour vous.
Astarina : Adieux Odette.
Odette monte dans le carrosse.
Fabrice : Je n’ai vraiment pas eu de
chance quand vous vous êtes suicidée mademoiselle
Astarina, parce qu’à cause de cette pendaison ma vie est
aujourd’hui un enfer.
Astarina : Pourquoi vous dîtes cela
?
Fabrice : Parce que si vous m’aviez
épousé, jamais je n’aurai eu Odette comme
belle-mère et croyez-moi, c’est pire que la mort.
Justine : Si j’ai bien compris, Olga
c’est vous en réalité Astarina. Je commence à
comprendre pourquoi vous étiez autant attirés l’un
vers l’autre.
Astarina : Vous avez tout compris Justine.
Vous me promettez de nous pardonner et de ne pas divorcer avec
Fabrice. Ce serait dommage et je peux vous assurer qu’il vous
aime énormément.
Justine : Maintenant que j’ai
découvert la vérité, je n’ai plus aucune
raison de vous en vouloir à tous les deux.
Astarina : Il est temps de monter dans le
carrosse Justine avant que les monstres reviennent et que l’eau
bénite ne fasse plus son effet.
Justine : Adieux Astarina. Vous ne pouvez
pas savoir jusqu’à quel point je vous aime.
Astarina : Moi aussi. Je vous aime
énormément Justine.
Elles se font la bise.
Astarina : Maintenant il faut partir.
Montez dans le carrosse et promettez-moi avant de vous en aller de
prendre soin de Fabrice comme je l’aurai fait, si j’étais
devenue sa femme.
Justine : Je vous promets de passer ma vie
à l’aimer et à le chérir.
Astarina : Adieu, ma petite Justine.
Justine : Adieu, Astarina.
Justine monte à son tour dans le carrosse.
Astarina : Je vais vous présenter
mes adieux. Je suis heureuse de vous avoir revu, car mon cœur a
été recouvert de joie et d’allégresse.
Fabrice : Moi aussi. Le fait de vous avoir
revue après votre suicide restera le plus grand bonheur de
toute mon existence. J’aimerais bien que vous montiez avec nous
dans le carrosse, car c’est trop douloureux de vous perdre une
deuxième fois, j’ai peur que les monstres vous fassent
du mal.
Astarina : Ne vous inquiétez pas.
Je suis beaucoup trop maligne pour qu’ils puissent prendre leur
revanche. Je ne peux pas partir avec vous, car cela chagrinerai
Justine de vous partager mon petit Fabrice et je veux surtout pas la
blesser.
Fabrice : Vous êtes la personne la
plus adorable que je connaisse. Je ressens le besoin de vous
embrasser, car cela restera un moment inoubliable et ce baiser
restera le plus merveilleux souvenir de toute mon existence.
Astarina : J’accepte ce baiser qui
est la plus belle des récompenses pour vous avoir sauvé
la vie.
Astarina et Fabrice s’embrassent longuement sur la
bouche.
Fabrice : Adieu mademoiselle Astarina et
que le ciel soit avec vous.
Astarina : Au revoir Fabrice. Je vous
souhaite d’être heureux avec Justine et j’espère
que vous aurez de nombreux enfants. Je sais qu’on se reverra un
jour, même la mort n’a jamais pu nous séparer, car
notre amour est immortel.
Fabrice monte dans le carrosse, on le voit partir et
Astarina leur dit « au revoir » en faisant des
gestes de la main.
FIN
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